
Mon amour à moi pour l’architecture
È una di quelle mattine limpide e tiepide che la primavera imminente concede, quando la luce filtra tra le fronde leggere dei platani. La caffetteria si trova all’angolo tra rue Daguerre e un vicolo silenzioso di Petit-Montrouge, a due passi dal boulevard Raspail. Un locale senza pretese, con la vetrina leggermente appannata, i tavolini di marmo graffiati e le sedie di legno curvate dal tempo. Dentro, il profumo di burro e caffè regna sovrano: è l’odore di Parigi prima che la città divenga nuovamente rumorosa.
Seduti in un angolo, vicino alla finestra, Lilli ed io, facciamo colazione in silenzio, un silenzio fatto di piccole abitudini condivise, quasi fossimo a casa. Da quando siamo sposati abbiamo fatto colazione sempre insieme, qualunque fosse l’ora. Il pranzo o la cena quasi mai, per gli impegni di lavoro. Lei, golosa dichiarata, stamattina s’è concessa un pain au chocolat e una tartelette aux framboises, appena sfornati. Ne taglia con la punta del coltello piccoli pezzi, attenta a non rovinare la glassa lucida, mentre io affetto con calma una tartine de campagne spalmata di burro salato, con accanto una fetta di formaggio e due œufs brouillés ancora caldi.
Al banco, tre habitué discutono del tempo e del calcio. Una donna anziana, con il cane accucciato ai piedi, legge Le Parisien. Il cameriere – giovane, magro, con i capelli raccolti in un codino e un sorriso ironico – si muove con la sicurezza di chi conosce quasi tutti i clienti per nome. Ogni tanto si ferma a scambiare una battuta, poi sparisce dietro la macchina del caffè da cui escono sbuffi di vapore e l’aroma che pervade il locale.
Fuori, il traffico comincia appena a scorrere, ma qui, in questa piccola caffetteria di quartiere, il ritmo è tutto diverso. Si sente il tintinnio dei cucchiaini, il rumore delle tazze poggiate sul bancone, la radio che passa una vecchia canzone di Aznavour: il proprietario lo ama e per noi forestieri fa molto Parigi.
Lilli, che ha finito la sua tartelette, si passa distrattamente un dito sulle labbra, raccogliendo un po’ di zucchero e sorridendo con quell’aria tutta sua di divertita complicità, mi domanda:
«Alors, de quoi parleras-tu, cet après-midi?».
Che si sia rivolta a me in lingua francese, mi strappa un mezzo sorriso. Così, come se non avessi voglia di anticipare nulla, mentre al contrario parlerei per ore senza più smettere, infilo la mano nella tasca interna della giacca e ne tiro fuori un foglio piegato con cura. Lo liscio sul tavolo, accanto al piattino del burro.
«Tieni, leggilo se vuoi», rispondo quasi con un tono di sfida affettuosa.
Lei prende il foglio fra le dita ed esclama stupita, alzando lo sguardo
«In francese?».
«Bien sûr. C’est à Paris que je parle, non?».
Sorride, e incuriosita comincia a leggere a bassa voce. Le sue parole scorrono lente, un po’ esitanti all’inizio, poi tace e si concentra del tutto sul testo. Un testo semplice, lineare, che parla di spazi e di luce, per descrivere un progetto che non dovrà imporsi, ma respirare insieme al luogo, che parla di una casa che si apre al giardino, dedicata a persone accoglienti. Ho cercato di racchiudere in ogni frase la mia visione di architetto e la dolcezza di chi pensa, come me, che una casa sia un riparo.
«Vous vous demandez peut-être pourquoi j’ai eu envie de faire une deuxième version du projet, alors que la première semblait déjà satisfaire tout le monde.
En fait, c’est assez simple: j’ai essayé d’imaginer la vue depuis la bow-window de la salle de billard – ou du moins, depuis ce qui devait être la salle de billard pour Émile.
Je ne pourrais pas vous dire si le grand châtaignier qu’on aperçoit au bas du terrain est bien celui sous lequel Vivienne et Éléonore passaient leurs après-midi à discuter.
Mais je sais une chose : une fois les nouveaux pavillons vitrés construits, malgré toutes ces fameuses transparences, cet arbre, on ne le verra plus du tout.
Sur la diapo, vous pouvez voir que j’ai retourné les volumes, en les orientant vers l’arrière – et là, presque comme par magie, tout ce que j’imaginais a pris forme.
Rien n’est perdu du travail déjà accompli.
Les trois pavillons restent, mais ils sont désormais accessibles directement depuis la véranda de la maison d’Émile.
Et cette nouvelle disposition ouvre la maison sur une cour beaucoup plus large.
La maison, au premier regard, se dévoile, mais elle ne se laisse jamais totalement saisir.
C’est une forme suspendue, claire, silencieuse, qui s’offre à la lumière et au paysage avec la légèreté d’un être vivant.
Les façades vitrées, du sol au plafond, effacent les limites : la nature entre, et l’intérieur s’étend vers l’extérieur.
Deux fines plateformes – le sol et le toit – enveloppent un espace de pure transparence, soutenu par une structure en acier blanc qui accentue son horizontalité et sa légèreté.
Posée sur des piliers métalliques, la maison semble flotter, détachée du sol, comme si la gravité n’existait plus.
Sa fragilité apparente devient, en quelque sorte, une forme de force.
La grande terrasse devant agit comme une zone de transition, une charnière entre le terrain et l’espace habité.
Deux rampes douces y mènent, préparant le regard à une autre expérience : celle d’une architecture qui n’enferme pas, mais qui accueille.
À l’intérieur, il n’y a pas de pièces au sens classique : tout s’ouvre, tout communique.
Les cloisons en céramique décorée apportent un rythme, une respiration.
Autour d’elles, les espaces se dessinent librement, sans séparation nette: le séjour, la salle à manger, puis le pavillon avec la cuisine et les services.
Les zones techniques sont regroupées dans le dernier pavillon, le seul qui ne soit pas entièrement vitré.
Tout le reste forme un seul grand espace, sans aucun pilier au milieu.
Dans cette maison, la frontière entre intérieur et extérieur disparaît.
Les espaces intérieurs dialoguent avec le jardin, qui devient une partie vivante de la maison.
Les grandes baies vitrées, fines et légères, glissent facilement sur leurs rails et peuvent s’ouvrir complètement.
Le mouvement devient continu – presque comme une respiration partagée entre l’architecture et la nature.
Chaque perspective, ici, tend vers un point de calme, un centre immobile où tout se rassemble : les formes, la lumière, les sons, la vie.
Ce point, c’est la maison du XIXᵉ siècle, qu’on a restaurée avec soin pour préserver les souvenirs qu’elle porte encore.
Et malgré toute cette clarté, on a voulu garder une part d’ombre.
Parce qu’une maison garde toujours son mystère – une part d’invisible que même la meilleure architecture ne peut pas révéler entièrement.
C’est sans doute là son secret: habiter cette frontière entre ce qui se montre et ce qui se tait, entre le visible et l’invisible, entre la matière et la lumière».
Quando ha concluso, Lilli guarda per un po’ quel foglio, senza dire nulla. Poi lo piega di nuovo e lo posa accanto alla tazza.
«È molto bello – mormora a mezza bocca – Sembra quasi una lettera d’amore».
Io, abbassando lo sguardo e fingendo di aggiustarmi la cravatta, ma con un sorriso che mi sfugge comunque, ammetto:
«Peut-être que, finalement, c’est ça… une lettre d’amour. Mon amour à moi, pour l’architecture».
E per un attimo, in quel piccolo angolo di Petit-Montrouge, tra l’aroma del caffè e il fruscio dei giornali, la vita ci pare proprio sospesa, come se il tempo, fuori, avesse deciso di rallentare solo per noi.
Maison de campagne – 9
| Sergio Bertolami MAISON DE CAMPAGNE Experiences 2025 – Pubblicazione online in fieri |
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